Une légère brise fait frissoner la grande mer qui vient carresser la plage d'Auberdine par de petites vaguelettes. Le clapotis de l'eau sur le sable est si doux qu'il couvre à peine les glossolalie des murlocs en activité un peu plus au sud.
Comme si cette nuit il avait décidé de rendre hommage à Elune, le grand astre nocture innonde Sombrivage de sa lumière bleutée, son reflet faisant scintiller l'eau de milles eclats.
Dans le petit village, quelques jeunes elfes, s'activent. Un jeune guerrier offre sa protection à une jeune prêtresse pour aller débarasser le village de l'immonde Fondeboue, pendant que trois jeunes druides, revenant des bois se préparent à aller mettre fin aux agissement d'un satyre corrupteur de furobolgs, plus loin, dans la forêt.
Dans l'auberge, un voyageur descend se plaindre du bruit.
_Voyons monsieur. Vous êtes chez les elfes de la nuit.
_Pfff.... gromele dans sa barbe le vieux nain. Les elfes. Ouille mon dos. Je suis décidément trop vieux pour ces voyages.
Bienveillante, la douce aubergiste lui offre un breuvage qui lui permet rapidement de glisser dans un sommeil paisible. Le nain s'endort avec le sourir.
Au bout du lent reflux, le bateau en provenance de l'Exodar accoste doucement. Les sentinelles veillent sur le petit village. Est-ce le fait que le temps semble se ralentir? Ou bien la lumière si douce de la lune qui les plonge dans une certaine torpeur? Peut-être les deux. Toujours est-il qu'elles ne réagissent pas lorsque le loup fantôme se glisse furtivement dans l'embarcation.
Invisible? Si il s'était retourné à ce moment là, le chaman aurait vu le clin d'oeil que la sentinelle adressait en direction du bateau. Le loup fantôme se fond dans le décor.
Sans un bruit, les voiles se gonflent alors et le bateau s'éloigne du quai. En sécurité, le bel animal redeviens orc. Puissant et fière. Un valeureux chaman de la horde. Son ombre s'étend sur le pont, massive et puissante. Sa respiration paisible, fais gonfler sa poitrine. Levant les yeux vers les étoiles, il se laisse enveloper par la lumière céleste.
De sa propre ombre, qui envahi le pont, surgit sa mort. Rapide, silencieuse, s'efforcant de ne pas troubler ce paisible moment. Figé un instant, le fier chaman titube légèrement, puis bascule en avant. La mer lui ouvre alors ses bras, et l'engloutie en silence.
Sujet: Sylënce : Auberdine la nuit 
Lun 29 Jan - 10:29
